La douleur lombaire est souvent rapidement réversible:
Un concept évolutionnaire en médecine musculo-squelettique.
Voici un autre article évolutionnaire paru en 2008, où on peut lire un excellent résumé de la recherche le sujet du traitement de la douleur lombaire et il montre clairement que dans la plupart des cas cette douleur s’avère être rapidement réversible. Cela signifie qu’après seulement quelques jours, un patient peut se sentir et fonctionner beaucoup mieux s’il effectue un exercice spécifique et personnalisé choisi avec soin. Ceci est vrai même pour quelqu’un qui a de la douleur depuis plusieurs mois ou années, ainsi que ceux qui ont une sciatalgie (compression de la racine nerveuse).
Ceci est une véritable évolution conceptuelle, puisque selon l’article, plusieurs méthodes passives de traitement des douleurs au dos sont erronées, et que l’intervention primaire dont la plupart de ces gens ont besoin peut être un simple exercice avec une modification de la posture. La nature exacte est déterminée par une évaluation mécanique, basée sur la réponse du patient à cet exercice.
Ces notions sont au centre de la thérapie mécanique pratiquée chez Expertise Physio, et peut être appliquée à toutes les articulations du corps humain.
Article: Donelson R. (MD, MS) « Is your client’s back pain ‘rapidly reversible’? Improving low back care at its foundation ». Professional Case Management. (2008), 13(2).
Article: Wetzel FT. (MD), Donelson, R. (MD, MS) The role of repeated end-range/pain response assessment in the management of symptomatic lumbar discs.” The Spine Journal (2003) 146–154.
L’arthrose n’est pas nécessairement la cause de vos douleurs de genoux.
L’ostéoarthrose du genou: des changement normaux, comme les rides.
En fait, environ 40% des problèmes de genoux peuvent être rapidement réversible, même si vous avez de l’arthrite. Vous vous demandez peut-être: ‘‘Comment est-ce possible? On le voit bien sur ma radiographie!” Vous pourriez être surpris, car la radiographie ne ment pas, mais elle ne nous dit pas toute la vérité. Pour plus d’information au sujet de l’imagerie, svp vous référer à notre page portant sur ce sujet.
Dans l’étude qui suit, des exercices ont été donnés aux 180 patients qui attendaient un remplacement total du genou. Il va sans dire que pour être mis sur la liste d’attente pour une chirurgie, ces patients avaient une arthrite modérée à sévère. Cependant, malgré cela, des améliorations significatives au niveau de la douleur et de la capacité à utiliser le genou ont été remarquées après 2 semaines de traitement. Ces améliorations sont demeurées significatives même après 3 mois et quoique les exercices prescrits provoquaient des douleurs, aucun patient s’est vu empiré. De plus, 40% de ces patients ont découvert que leur symptômes étaient rapidement réversible avec un simple exercice et ils ont pu reporté, voir éviter une chirurgie!
Points à retenir:
Si vous avez de l’arthrite, il faut continuer à bouger! L’exercice général est bénéfique pour les genoux. Cependant, certaines personnes ont besoin d’une variété de mouvements différents alors que d’autres ont besoin d’un seul mouvement spécifique.
Donc si vos genoux vous donnent des ennuis, pourquoi pas nous consultez? Vous pourriez découvrir qu’il ne s’agit pas d’un problème “d’usure”, ‘‘d’âge” ou ‘‘d’alignement” comme vous l’auriez cru.
Article: Rosedale R, et al. « Efficacy of exercise intervention as determined by the McKenzie System of Mechanical Diagnosis and Therapy for knee osteoarthritis: a randomized controlled trial. » Journal of Orthop & Sports Phys Therapy. (2014) Mar;44(3):173-81
Qu’est-ce que la Méthode McKenzie-MDT (Diagnostic et Thérapie Mécanique)?
Un processus de raisonnement clinique et une méthode de traitement efficace.
Le MDT (Mechanical Diagnosis & Therapy) ou DTM (Diagnostic et Thérapie Mécanique), aussi connu sous le nom de Méthode McKenzie, est un système d’évaluation fiable, standardisé et reconnu à l’international, qui permet aux thérapeutes d’identifier le type de problème que le patient présente et trouver le traitement le plus efficace. Il s’agit du système d’évaluation sur lequel le plus de recherche a été fait, et il peut être appliqué sur toutes les conditions musculo-squelettiques.
L’objectif est de classifier les patients en différentes catégories, car le traitement varie pour chaque catégorie. En gros, on peut habituellement classifier les conditions en une des trois catégories:
- Amélioration rapide (avec un exercice précis et spécifique)
- Amélioration lente (avec d’autres types d’exercices)
- La physiothérapie ne peut pas vous aider (requiert une intervention médicale: imagerie, injections, etc.)
Il est important de déterminer la nature et la cause sous-jacente de la condition puisque ceux-ci guident entièrement la prestation de soins cliniques. Par exemple, on ne voudrait pas prendre des médicaments pour un problème qui aurait pu être résolu rapidement avec des exercices. Pareillement, quelqu’un qui a réellement besoin d’une injection ou d’une opération ne veut pas perdre son temps à faire des exercices. Donc une évaluation rapide et approfondie est indispensable.
Prenons la douleur au dos comme exemple. Les douleurs au dos ne sont pas toutes les mêmes, tout comme les douleurs à la poitrine ne sont pas toutes les mêmes. Comme il peut y avoir différentes sources de douleurs à la poitrine (coeur, poumons, oesophage, muscles, côtes, etc.), les traitements doivent forcément varier dépendamment de la catégorie du problème. C’est exactement pareil pour la douleur au dos. Avant qu’on commence à traiter la douleur avec toutes sortes d’interventions effectuées en même temps, il faut d’abord savoir à quelle catégorie elle appartient.
Les thérapeutes mécaniques chez Expertise Physio sont hautement formés dans l’utilisation de ce type de raisonnement clinique avancé pour évaluer des problèmes musculo-squelettiques. Ils vous guideront à travers le processus de classification de votre problème afin de pouvoir le traiter de la façon la plus efficace.
La source du problème n’est pas toujours où la douleur est située.
La douleur est souvent référée du dos ou du cou.
La douleur peut nous induire en erreur! Est-ce que ça vous surprend? C’est peut-être contre-intuitif, mais ce phénomène est commun et en médecine et il se nomme “douleur référée”. La douleur référée est simplement une douleur qui est sentie plus loin qu’à la source. Un exemple courant serait une douleur sentie au bras gauche lorsqu’une personne souffrent d’une crise cardiaque. Le problème ne réside évidemment pas dans le bras, les patients rapportent souvent de l’inconfort dans celle-ci lors d’une angine de poitrine.
Ceci se produit parce que les nerfs qui nous permettent de sentir notre coeur convergent avec les nerfs qui nous permette de sentir notre bras gauche lorsqu’ils se relient au cerveau. Par conséquent, le cerveau peut devenir confus à savoir d’où les symptômes proviennent et va produire une douleur dans le bras en plus d’une douleur à la poitrine. Le corps est une machine très développée, mais il n’est pas parfait, ce qui peut mener à des “erreurs” de la sorte. Pour des renseignements plus poussés à ce sujet, vous pouvez consulter l’article ci-joint.
Donc quel est la pertinence la douleur référée en physiothérapie?
Il y a beaucoup de cas où l’origine de la douleur réside plus loin que le site de la douleur elle même. La sciatalgie (douleur dans la jambe qui part du dos) est un bon exemple. Ce serait inefficace de traiter la jambe lors d’une sciatalgie, tout comme il serait inefficace de traiter le bras lors d’une crise cardiaque.
Il existe aussi des cas moins évident de douleur référée. À Expertise Physio, nous voyons souvent des douleurs isolées à la hanche, au genou ou à la cheville qui disparaissent rapidement en administrant des exercices pour le dos. Il arrive également qu’une douleur locale au niveau de l’épaule, du coude ou du poignet soit référée du cou. Considérant cette information, ce serait une erreure coûteuse de concentrer votre temps et vos efforts sur votre bras ou votre jambe si la colonne vertébrale était responsable des symptômes que vous sentez. Donc si vous traîner des douleurs ou des sensations anormales (crampes, engourdissements, picotements, etc.), appelez-nous et nous vous aiderons à déterminer d’où proviennent les symptômes et ce que vous devez faire pour les régler.
Article: Menon A, May S, “Shoulder pain: Differential diagnosis with Mechanical Diagnosis and Therapy extremity assessment – A case report”. Manual Therapy Journal (2013) 18:354-357.
Article: Murray, Greg M., ed. “Referred Pain.” Journal of Applied Oral Science (2009) 17.6 i. PMC. Web. 25 July 2018.
Article: Pheasant S. (PT, PhD), « Cervical contribution to functional shoulder impingement: two case reports.” International Journal of Sports Physical Therapy. (2016) Dec;11(6):980-991.
L’imagerie médicale peut vous induire en erreur.
Les scans disent la vérité, mais ne racontent pas toute l’histoire.
Les rayons-X, IRM et scan CT sont fréquemment prescrits de façon à mieux diagnostiquer et traiter les problèmes musculo-squelettiques telles que les douleurs au dos, au cou, à l’épaule et au genou. Toutefois, il a été démontré plusieurs fois que les résultats d’imagerie ne sont souvent pas reliées aux symptômes. En fait, plusieurs études ont démontré qu’un grand nombre d’adultes avaient des résultats d’imagerie positifs (c’est-à-dire qu’ils présentaient des anomalies) en l’absence complète de douleur dans cette partie du corps. Dans la colonne lombaire, la majorité des adultes avaient un des problèmes suivants: hernies discales, dégénérescence discale, arthropathie facettaire et autres (1). Ceci a guidé la mise en place de recommandations contre l’utilisation de routine des IRM pour les douleurs chroniques au dos (2). Pour la plupart des gens qui ont une simple douleur au dos, un diagnostic anatomique n’est pas possible, et est en fait considéré inutile (3).
En ce qui a trait au cou, une étude a démontré que 88% des adultes en bonne santé ont une dégénérescence des disques de leur cou, en l’absence complète de douleur (4). Le cas de l’épaule est similaire, puisque 15% des adultes ont une déchirure complète de la coiffe des rotateurs, et 20% ont une déchirure partielle, et ne ressentent aucune douleur ni faiblesse. Pour les adultes de 60 ans et plus, plus de 50% ont une déchirure de la coiffe des rotateurs asymptomatique (5). Même chose pour le genou, il a été démontré que l’arthrose observée par rayons-X n’est pas corrélée avec la douleur aux genoux ou avec l’incapacité (6), et les déchirures au ménisque ou au cartilage du genou peuvent être asymptomatiques même chez les athlètes professionnels (7).
Prenons l’exemple d’une voiture qui fait un bruit étrange ou qui fonctionne mal. Si vous ouvrez le capot, et prenez une photo pour la montrer à votre mécanicien, il y a de bonnes chances que ce ne soit pas suffisant pour qu’il puisse comprendre le problème. Il pourrait avoir besoin de faire un test diagnostic, ou faire un tour de bloc. En procédant à l’évaluation mécanique adéquate, il obtiendra beaucoup plus d’information sur le problème qu’en regardant une simple image.
Qu’est-ce que cela signifie pour la physiothérapie? Nous devons faire une évaluation clinique détaillée qui examine les changements de symptômes et de mobilité en réponse à des tests de mouvements. C’est seulement après avoir effectué cette évaluation mécanique que l’on peut déterminer une corrélation (ou l’absence de corrélation) entre les résultats d’imagerie et les observations cliniques.
Article 1: Jensen MC, et al. « Magnetic resonance imaging of the lumbar spine in people without back pain ». The New England Journal of Medicine. (1994), 331 (2): 69-73.
Article 2: Chou D, et al. « Degenerative Magnetic Resonance Imaging Changes in Patients With Chronic Low Back Pain: A Systematic Review ». Spine. (2011) 36 Suppl 21S: S43-S53.
Article 3: Jarvik JG. « Imaging of adults with low back pain in the primary care setting ». Neuroimaging Clinics of North America. (2003), 13 (2): 293-305.
Article 4: Okada E. et al. « Disc degeneration of cervical spine on MRI in patients with lumbar disc herniation: comparison study with asymptomatic volunteers ». European Spine Journal. (2011), 20 (4): 585-591.
Article 5: Sher JS, et al. « Abnormal Findings on Magnetic Resonance Images of Asymptomatic Shoulders ». The Journal of Bone and Joint Surgery-American Volume. (1995), 77(1):10-15.
Article 6: Bedson J, Croft PR. « The discordance between clinical and radiographic knee osteoarthritis: a systematic search and summary of the literature ». BMC Musculoskeletal Disorders. (2008), 9:116.
Article 7: Kaplan LD, et al. « Magnetic resonance imaging of the knee in asymptomatic professional basketball players ». Arthroscopy: Official Publication of the Arthroscopy Association of North America and the International Arthroscopy Association. (2005), 21(5): 557-61.
La majorité des problèmes musculo-squelettiques sont de nature mécanique.
Qu’est-ce que la douleur de type mécanique?
La douleur mécanique est très répandue et peut provenir de n’importe quelle articulation du corps, soit le cou, le dos, l’épaule, le genou, le poignet, etc. Si la douleur va et vient, c’est habituellement un signe qu’elle est d’origine mécanique. Elle produit souvent de l’inconfort à l’endroit affecté, mais peut aussi irradier à un autre endroit. De plus, celle-ci peut répondre négativement ou positivement à des mouvements et des positions soutenues..
Selon les études scientifiques ci-bas, environ 67% des douleurs au dos et 90% des douleurs au cou sont de nature mécanique. Jusqu’à 43% des problèmes aux bras et aux jambes (incluant les épaule, les coudes, les poignets, les hanches, les genoux, les chevilles, etc.) sont aussi de nature mécaniques, dépendamment de la partie du corps en question.
La douleur mécanique possède une particularité intéressante: elle peut s’améliorer en très peu de temps si les bons mouvements sont effectués. Peu importe la durée de vos symptômes et les différentes formes de thérapies que vous avez essayé par le passé, il est possible que personne n’ait exposé cette condition rapidement réversible
que vous puissiez avoir.
Évidemment, bien que ce soit un problème commun, la douleur mécanique ne représente pas la totalité des problèmes musculo-squelettiques. Le défi est alors de déterminer si votre condition est d’ordre mécanique ou non. Chez Expertise Physio, nous sommes habitués à identifier et traiter ce genre de problème. Pour ce faire, on commence d’abord en vous posant des questions afin de comprendre le problème, puis on procède à un examen physique, durant lequel on surveille la réaction des symptômes à certains mouvements et certaines positions. La plupart du temps, on arrive à comprendre le problème dès la première visite. Ceci nous permet de vous prescrire les exercices à continuer à domicile pour l’auto-traitement. De cette manière, on met l’emphase sur votre capacité à vous soigner vous-même, ce qui minimise le nombre de visite en clinique.
Article: May S, Aina A. “Centralization and directional preference: a systematic review.” Manual Therapy, (2012), 17(6):497-506.
Article: May S, Rosedale R, « A survey of the McKenzie classification system in the extremities: prevalence of the mechanical syndromes and preferred loading strategy. » Physical Therapy (2012), 92:1175-1186.
Article: Werneke MW, et al. “Prevalence of classification methods for patients with lumbar impairments using the McKenzie syndromes, pain pattern, manipulation and stabilization clinical prediction rules.” J Man Manip Ther (2010), 18:197-210.
Est-ce que le choix de l’exercice importe?
Certains exercices peuvent améliorer votre douleur lombaire, d’autres peuvent l’empirer.
S’il y a une chose que la littérature nous enseigne depuis les dernières décennies, c’est que les gens qui ont des douleurs lombaires guérissent mieux lorsqu’ils demeurent actifs et font des exercices. Le repos n’est pas la solution.
Est-ce que cela signifie que tous les exercices sont acceptables et qu’ils sont tous équivalents? Bien sûr que non, surtout si vous avez une douleur lombaire dite ‘‘mécanique’’. Pour plus d’information sur ce qu’est une douleur mécanique, voyez l’article plus haut.
L’étude qui suit démontre bien que prescrire l’exercice approprié peut faire toute la différence. En résumé, voici ce que les auteurs ont fait: 312 participants ont été évalués et 230 d’entre eux (74%) avaient une douleur lombaire mécanique. Ce qui veut dire que ces 230 personnes pouvaient réduire leur symptômes en effectuant des exercices dans une direction spécifique. Cette dernière pouvaient varier d’une personne à une autre. C’est-à-dire, certaines personnes devaient faire des exercices en se penchant par en avant pour améliorer leurs symptômes, alors que d’autres devaient se pencher par en arrière, de côté ou en rotation.
Lorsque les physiothérapeutes ont donné des exercices dans une direction autre que celle qui réduisait les symptômes, 65% des participants ont vu leur condition s’empirer ou demeurer pareil. À l’inverse, quand les patients ont reçu les bons exercices, 94% d’entre eux ont noté une amélioration significative et aucune détérioration n’a été rapportée.
Donc, comment déterminer quel exercice est le bon pour vous? Une évaluation complète par un de nos physiothérapeutes pourrait vous assister dans ce choix. Consultez-nous pour savoir si votre problème pourrait être rapidement réversible. Si c’est le cas, on s’assurera de vous prescrire l’exercice approprié pour vous.
Article: Long A, et al. « Does it matter which exercise? A randomized control trial of exercises for low back pain ». The Spine Journal (2004), 29(23):2593-2602.